Bulletin mensuel d'informations syndicales, n° 460 Avril

Publié le par Ud Cgt de l'Aisne

POUR UN AUTRE PARTAGE DES PROFITS,

 

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IL FAUT UNE AUGMENTATION GENERALE DES SALAIRES !

 

EDITO

 
Nous pouvons dire que la mèche est rallumée, les manifestations du 23 mars dans nos localités ontréuni près de 3000 participants, majoritairement sous les bannières de la CGT.

Il est essentiel maintenant de maintenir et d’amplifier cette flamme en poursuivant le débat avec les syndiqués, les salariés, pour poursuivre les mobilisations autour de trois questions primordiales aujourd’hui: salaires, emplois, retraites.

Si des luttes se développent aujourd’hui dans notre département autour des NAO, il y a encore trop de spectateurs dans la CGT, qui n’ont pas la démarche de s’adresser aux salariés et d’ancrer les revendicationssur le terrain des entreprises.

Alors, sans attendre, déployons toutes nos énergies pour créer un rapport de force encore plus important pour mettre en échec la politique du MEDEF et du gouvernement qui reste hermétique au fort mécontentement exprimé par les salariés lors des élections régionales.

Lors de l’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-UNSA-Solidaires du 30 mars dernier, il a été décidé de s’engager pour réussir un 1er Mai très revendicatif et unitaire de grande ampleur.

Très revendicatif, cela veut dire pour la CGT que les propositions des employeurs sur les salaires sont loin de correspondre aux besoins des salariés en terme de niveau de vie, de classifications, de reconnaissance de formation et de responsabilité.

Alors il y a à faire dans ce domaine comme dans celui de l’emploi, où les conditions de travail sont fortement détériorées. Le nombre de postes manquants pour les améliorer doit pouvoir être chiffré et défendu par les salariés qui n’ont aucun intérêt à perdre leur vie à la gagner.

Parlons maintenant de protection sociale et de retraite car ce qui se prépare est particulièrement grave et va au-delà des différentes réformes déjà engagées, le but étant de faire payer de plus en plus cher les salariés et assurés sociaux pour des prestations qui ne cessent de régresser afin de changer de système et passer de la solidarité à la capitalisation.

Ne nous trompons pas quand Sarkozy annonce qu’il prendra le temps du débat, un projet de loi sera soumis au vote dès septembre.

Et pourtant l’argent existe, que ce soit au niveau des banques ou des grandes entreprises. Partout lesannonces des profits réalisés confirment que la crise n’est pas pour tout le monde !

Les 20 plus grosses entreprises industrielles affichent 55 milliards d’euros de bénéfices nets :

-8,2 milliards d’euros, c’est le poids du fameux bouclier fiscal,

-32,8 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales ont bénéficié au patronat.

Cela confirme bien que la rigueur, les reculs sociaux, les suppressions d’emplois sont pour les salariés alors que ceux-ci ne sont en rien responsables de la situation.

L’addition est trop salée et il est temps que chacun relève la tête en participant massivement aux initiatives le 20 Avril, d’un grand 1er Mai très revendicatif et de mettre en débat dès maintenant les suites du mouvement à construire ensemble.

 

Le 23 Mars dans l'Aisne

 

23mars


1000 à SAINT QUENTIN


600 à LAON


600 à SOISSONS


450 à CHATEAU THIERRY


250 à HIRSON

 

 

COMITE GENERAL DE L'UD

 

Le Comité Général de l'UD se tiendra à BEAUTOR

LE MARDI 20 Avril 2010

avec la participation de Nasser MANSOURI - GUILANI économiste à la CGT

accueil à partir de 8h30 - début des travaux 9h00 précises

 

On vois bien que la vie de l'entreprise ne concerne pas seulement le propriétaire ou l'actionnaire. Elle concerne surtout la collectivité et les salariés. Ce n'est pas l'argent de l'actionnaire qui produits les richesses, c'est bien le travail des salariés. Ceux ci doivent donc pouvoir intervenir sur les stratégies de l'entreprise. C'est une question de démocratie.

extrait d'une interview de Nasser MANSOURI-GUILANI

 

Pour débattre ensemble de nos moyens d'interventions syndicales...

 

Extrait des statuts de l'UD de l'Aisne

 

Le Comité Général

ARTICLE 21 :

Dans l'intervalle des Congrès de l'Union Départementale, le Comité Général a qualité pour prendre toutes mesures nécessaires à l'application des décisions du Congrès.

Il a pour rôle le contrôle de l'orientation définie par le Congrès.

Il contrôle également l'administration de l'Union Départementale et pourvoit au remplacement de tout membre de la Commission Exécutive et de la Commission Financière et de Contrôle.

Il se compose :

- Des secrétaires de syndicats, de sections, des sections syndicales rattachées à des syndicats régionaux ou nationaux.

Assistent au Comité Général, avec voix consultative : 

- Les secrétaires des Unions Syndicales et des Unions Professionnelles (ou de leurs représentants dûment mandatés)

- Les secrétaires d'Unions Locales (ou de leurs représentants)

- La Commission Exécutive de l'Union Départementale

- La Commission Financière et de Contrôle

- 1 Représentant de la Commission Départementale de l'UGICT, d l'Union Syndicale des Retraités.

Il se tiendra au moins une fois entre deux congrès.

Il est convoqué par la Commission Exécutive.

 

... Et faire vivre notre démocratie syndicale !

 

 

INFOS LUTTES

La lutte, ça paie...!

 

crown.JPGCROWN (ex-Carnaud métalbox) à Laon

Le travail a repris le 16 mars, après une mobili-sation exemplaire des sites de Laon, Nantes, Outreau ensuite rejoint par Brive et Carpentras.La direction a joué la division syndicale pour cas-ser le mouvement de grève, obtenant la signatu-re de la CFDT pour une augmentation générale de 1,75% avec un minimum de 30 euros. La CGT qui avait revu, en accord avec les salariés, à la baisse les revendications salariales (4% avec ta-lon de 75 euros) a dû suspendre l’action.

 

Materne à Boué

Après l’action suivie par 80% des salariés, un accord a été signé pour la NAO 2010 : augmentation des salariés qui étaient au niveau de la grille conventionnelle de 7% (4% au 1er mars 2010 et 3% au 1er mars 2011) soit 99€/mois de plus pour les 130 salariés concer-nés et 2% pour ceux qui étaient au-dessus de la grille. Augmentation de la prime de transport de 15 à 20 €/mois, des primes de travail du week-end de 65 à 68 €  et des primes de 7/7 de 15 à 18 €. Suite à cette action 10 adhésions ont été réalisées.

 

BAYER à Marle

En février dans le cadre de la NAO, assemblée générale des salariés à l’initiative de la CGT qui prennent la décision de faire grève si les négociations n’aboutissent pas. La direction sous pression finie par lâcher : 1,1% d’augmentation générale et 0,9% d’augmentation individuelle avec talon minimum de 40 euros.

 

508861-0.jpgFACTEURS DE Soissons et Braine

En grève depuis le 17 mars suivie par plus de 80% du per-sonnel, ils s’opposaient avec leur syndicat CGT à la réorganisation des tournées qui prévoyait la suppression de 6 emplois, la suppression de 2 tournées à Soissons et l’ajout dans les tournées de la distribution de la publicité non-adressée (PNA) et cela sans aucune compensation. Ils ont repris le travail ce jour (23.03) après avoir obtenu des compensations pour dépassement d’horaires et in-tempéries et la réduction du nombre de suppression d’emplois à 4, ce qui n’est pas un mince acquis par les temps qui courent !

 

sge.JPGSGE à Vauxrot

Dans le cadre du « Printemps de l’Industrie » une conférence était organisée mardi 16 mars à l’IUT de l’Aisne à Cuffies sur le thème « Le verre : une matiè-re 100% recyclable » Cette manifestation à deux pas de la Verrerie de Vauxrot menacée par les orientations industrielles du groupe St Gobain n’a pas échappé au syndicat CGT. Une délégation s’est donc invitée lors de la conférence et Jérémy Lefèvre au nom du syndicat CGT a pu expliquer aux étudiants la situation de leur entreprise, ils sont ensuite repartis chaleureusement applaudis par l’assistance. Une bonne opération de communication CGT sur nos propositions en matière de politique industrielle.

 

FACTEURS de Laon

Après 9 jours de grève, les facteurs de Laon ont reprisle travail le vendredi 19 mars. Ils ont obtenu le report d’un mois de la réorganisations des tournées qui ne débutera que fin mai et durant le mois de juin, une évaluation des charges de travail sera faite de manière trèspointue pour établir un constat réel. La distribution dela pub non adressée ne sera pas effectuée par les facteurs comme c’était prévu, c’est donc les salariés de MEDIAPOST (filiale de la Poste) qui continueront d’assurerce travail au minimum jusqu’au 31 décembre. Surles 9 jours de grève, 2 ne seront pas décomptés et 3,5seront compensés par le paiement d’heures supplémentaires. Les postiers de Laon ont raison d’être fiers de leur lutte pour la défense de leurs conditions de travail et par là même avoir été solidaires desemplois à Médiapost.

 

VALEO à Hirson

Lors de la réunion du Comité Central d’Entreprise (CCE) le11 mars les salariés se sont mis en grève à l’appel de leur syndicat CGT pour exprimer leurs inquiétudes après l’annonce du rachat de leur entreprise par un fonds d’investissement européen : SYNTEGRA Capital épaulé par Picardie Investissement, la branche financière du Conseil Régional. Ils ont repris le travail lundi 15 mars 13h, jour de la réunion du Comité d’Etablissement après avoir obtenu des garantiessur leurs acquis : accord 35 H, primes et usages. Mais ils restent vigilants sur l’emploi (actuellement 182 salariés + 32intérimaires), la législation prévoyant un maintien des emploispendant 15 mois seulement. Un CCE européen doit se tenir prochainement, la CGT n’entend pas rester l’arme auxpieds et l’UL d’Hirson appelle à un rassemblement devant la porte de l’entreprise dans le cadre de la journée d’action du 23 mars.

 

ETIREX à Soissons (Groupe CHROMALOX)

Ils bloquaient les expéditions depuis 2 jours pour faire pression sur la direction qui réunissait le CE pour la 2èmefois le mercredi 10 mars. Une demi-heure avant la tenue de la réunion l’ensemble des salariés s’est retrouvé dans la cour à l’appel de la CGT et de la CGC. La direction est incapable de motiver les 26 licenciements annoncés et l’expert nommé par le CE pense que la seule justification n’est pas d’ordre industriel mais de pure rentabilité à court terme. Les élus sont venus soutenirles salariés en grève, le maire de Soissons accompagné de conseillers municipaux, le député Jacques DESSALANGRE, le maire de Noyant et Aconin- à suivre…

 

FOCAST à Soissons

Dans le cadre de la Nao, après arrêt de travail et menace de grève, les salariés dans l’action avec leur syndicat CGTont obtenu : 1,5% d’augmentation générale rétroactive au 1er janvier, l’augmentation de 100 euros de la prime de vacances, une prime de qualité de 150 euros en mars avec reconduction possible en décembre si les objectifs sont atteints.


FOUQUET à Saint-Quentin

Augmentation générale de 1,2% au 1er février (la direction proposait 0,9%), révision des conditions d’attribution des paniers et du calcul des primes de découché plus favorable aux salariés.


LU à Jussy

Augmentation générale de 1,8% (0,5 au 01/01 et reste au 01/09), prime de carburant de 200 €, attribution d’une journée pour déménagement, augmentation de 50€ prime de vacances et de 20€ médaille du Travail.


DUCAM à Saint-Quentin

Augmentation générale de 1,5%, prime d’astreinte + 23% (démarrage à 13h au lieude 19h), suppression des 3 jours de carence pour les arrêts de maladie.

 

 

VIE SYNDICALE

SYNDICALISATION / RENFORCEMENT

 

MATERNE à Boué : 10 adhésions réalisées - UL de Soissons (Non-rattachés) : 4 adhésions -LE CREUSET à Fresnoy Le Grand : 17 syndiqués dont 1 adhésion - CDIS (pompiers) à Soissons: 3 adhésions - USR 02 (retraités de l’Aisne) : 384 FNI remis - SGE à Vauxrot : 106 syndiqués dont 1 adhésion objectif 2010 : 1 adhésion par équipe (soit 6) - Communaux d’Hirson : 1 adhésion - Au Creuset de la Thiérache à Origny en Thiérache : Nouvelle Base avec 4 adhésions - Les Fromagers de Thiérache au Nouvion : 2 adhésions - FAPAGAU à Gauchy : 27 syndiqués dont 1 adhésion - ass. AUTISME 02 : création du syndicat en cours après succès aux élections professionnelles - HÔPITAL de St-Quentin : 157 syndiqués dont 5 adhésions - Cheminots UFCM (cadres) section St-Quentin-Tergnier et Laon : 11 FNI remis- LEGRAND à Guise : Nouvelle Base avec 13 adhésions - PICARDIE-Transports à Itancourt : Nouvelle Base avec 6 adhésions - à suivre ...

 

FAITES-NOUS CONNAITRE LE NOMBRE DE SYNDIQUÉS, LES ADHÉSIONS REALISÉESET VOS INITIATIVES DE RENFORCEMENT !

 

Formation syndicale

 * Stage 1er niveau :

Saint Quentin du 17 au 21 mai 2010
Laon  du 7 au 11 juin 2010 


* Stage 2e niveau (1ère partie) :

Laon du 17 au 21 mai 2010

 

* Stage Prudis (2ème session) :

Laon du 26 au 30 Avril 2010

Laon du 21 au 25 juin 2010

 

* Stage CHS-CT

Lieu à fixer du 22 au 24 juin 2010

 

 

REPRESSION PATRONALE

 

C’est bien connu quand les mouvements sociaux se multiplient, que les salariés avec leur organisation syndicale se mobilisent et agissent pour obtenir satisfaction, le climat devient tendu et une des armes qu’utilise le patronat pour tenter d’éteindre la mobilisation, c’est la répression aidé en cela par les représentants du gouvernement.

Trois exemples récents ont conduit l’UD CGT de l’Aisne à interpeller le Préfet.

 

medef.JPGFM Logistic à Château Thierry :

La direction de l’entreprise monte une cabale contre le Délégué Syndical CGT Nicolas SAVOURET, elle produit le témoignage de 3 salariés à qui Nicolas aurait conseillé de se déclarer en accident de travail (Nicolas est aussi représentant au CHS-CT). Au vu des témoignages, l’inspection du travail de Soissons a accordé le licen-ciement. Depuis fin février, la CGT mobilise les salariés pour s’opposer à ce licenciement et a fait appel de cette décision auprès de la direction départementale du Travail.

 

signe.JPGFonderies de Sougland à St Michel :

En mars 2009, après son élection comme délégué du personnel, l’Union Locale d’Hirson le désigne comme délégué syndical CGT dans cette entrepri-se de 58 salariés aux conditions de travail moyenâgeuses. Cette désignation est aussitôt attaquée par l’employeur devant le tribunal d’instance qui donne raison à la CGT. En décembre les fonderies portent l’affaire devant la cour de cassation qui confirme elle aussi la désignation. Entre temps, l’inspection du travail avait refusé son licenciement. C’est finalement en s’adressant au ministre du Travail que la direction aura gain de cause. Darcos autorisant le licenciement au mépris de la justice et des avis de ses propres fonctionnaires. L’UL d’Hirson lance une vaste campagne de solidarité et d’action pour combattre cette injustice avec un temps fort le 1er Mai.

 

odess.JPGODES (Office HLM) à Soissons :

Le fait le plus grave, Mercredi 17 février, notre camarade Jacky FOULON DS-CGT a été poussé dos tourné dans les escaliers après un entretien avec son supérieur le directeur de l’office HLM. Celui-ci avait été convoqué une première fois par son employeur et s’était rendu à l’entretien accompa-gné du secrétaire du CE, mais le directeur n’avait pas apprécié la démarche et avait annulé l’entretien. Reconvoqué cette fois par lettre recommandée, c’est à la suite de cet entretien que l’agression a eu lieu sans témoin. Jacky FOULON s’est relevé seul de sa chute et s’est rendu lui même chez un médecin qui lui a attribué une incapacité totale de travail de 5 jours. Une plainte a été déposée, l’UL de Soissons et l’UD suivent ce dossier de près.


 


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