Bulletin mensuel d'informations syndicales, n° 462 juin

Publié le par Ud Cgt de l'Aisne

TOUS DANS L’ACTION

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EDITO



Le 24 juin et après …

 

Nous ne pouvons présager de ce que sera le 24 juin, journée nationale d’actions, de grèves et de manifestations unitaires et interprofessionnelles à l’heure où nous écrivons ces lignes. Mais nous savons, après le dépôt du projet de loi sur les retraites aux organisations syndicales, que cette réforme sera, si nous laissons faire, une réforme brutale pour un recul social sans précédent.

Malgré le déploiement d’une campagne médiatique sans précédent, flashs publicitaires, scénario catastrophe du COR, qui a tenté de préparer l’opinion publique à une inéluctable remise en cause de notre système de re-traite, au lendemain de l’annonce du projet, les français continuent de réaffirmer qu’ils veulent le maintien de l’âge légal de la retraite à 60 ans à plus de 60% et 70% de la part des ouvriers.

 

La brutalité des mesures gouvernementales dans ce projet de loi vise à répondre à la pression des marchés financiers et des agences de notation qui exigent une réduction des budgets publics et sociaux dans tous les pays européens.

 

Si nous laissons faire, un nouveau plan de rigueur plus drastique encore sera imposé dans notre Pays.

Donc ce qui se joue aujourd’hui, c’est notre capacité à mobiliser partout où nous sommes, à nous déployer pour faire que les salariés résistent et s’organisent pour dire « stop » à cette politique de régression sociale, et surtout affirmer haut et fort que d’autres choix sont possibles.

 

20 000 cartes pétition circulent dans notre département pour aller à la rencontre des salariés, les faire s’exprimer et les faire agir. Nous avons déjà déposé 3800 cartes pétitions signées le 9 juin dernier au Ministère du Travail, un prochain dépôt se fera le 13 juillet dans les préfectures. 1 million de signatures est l’objectif fixé au plan national et c’est réalisable.

 

Profitons de la période estivale pour poursuivre la campagne de signatures en ayant des initiatives sur les brocantes, dans les concerts, sur les lieux de villégiatures, bref partout où nous pouvons rencontrer du monde car si les militants vont partir en congés, la CGT, ne peut pas, elle, être en congés.

 

C’est comme cela que nous allons préparer la rentrée de septembre en élargissant le mouvement des opposants à cette réforme, chaque nouveau manifestant, chaque nouveau gréviste comptera dans l’issue de notre bataille sur l’emploi, les salaires et les retraites notamment lors du débat à l’Assemblée Nationale prévu le 7 septembre mais également le 29 septembre lors de l’euro manifestation à Bruxelles.

Rien n’est joué, nous pouvons gagner et cela vaut le coup que chacun s’engage car c’est de la mobilisation de chacune et de chacun que tout dépendra.

Ensemble, unis dans l’action, nous devons gagner !  

 

 

CAMPAGNES "Salaires - emploi -  retraites "


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3800 Cartes pétitions de l’Aisne déposées le 9 Juin

ON CONTINUE …

 

 * La carte pétition sur la retraite

 

13500 ont déjà été ventilées dans le département. Nous en avons 6500 de plus de-puis quelques jours qui sont en cours de distribution.

 

Nous devons mettre en place un dispositif pour qu’elles reviennent très vite signées dans les UL.

L’objectif national est 1 million.

 

Tous nos syndicats ne se sont pas encore emparés de ce matériel, cela devient URGENT au regard de l’objectif fixé, d’autant que celui-ci est apprécié par les salariés et la population en général : chez ZENHDER à Vaux-Andigny plus de 200 cartes signées à la pointeuse pour 250 salariés, à Laon sur le marché 340 signatures ...


Les cartes pétition signées doivent être re-tournées à l’UD (via les UL) sans attendre car une nouvelle initiative nationale ou départementale aura lieu le 13 juillet avant que le gouvernement ne dépose son projet de loi. Nous devons donc être très réactifs !


* La présence CGT pendant les congés d’été

 

Il nous faut gagner à la participation du plus grand nombre de militants durant juillet et août d’où la nécessité de faire rapidement le pointage des dates de congés de nos camarades.


La confédération propose d’afficher à la porte des entreprises nos revendications (des affiches sont disponibles dans vos UL depuis quelques jours voir ci-contre) et un nouveau tract 4 pages est en cours d’élaboration.  

 

 

INFOS LUTTES  

 

La lutte, ça paie...! 

 

HÔPITAL à Saint-Quentin  


Le jeudi 20 mai, les agents hospitaliers étaient en grève à l’appel de leurs syndicats CGT-UNSA-SUD pour dénoncer les nouvelles suppressions de postes annoncées : 54 en 2010 après une soixantaine en 2009. Le manque de personnel a des conséquences néfastes sur les conditions de travail des agents et ceux-ci pourraient même se voir refuser dans certains cas leurs trois semaines de congés consécutifs d’été. Le mouvement a été fortement suivi par toutes les catégories de personnel et reconduit au jeudi 27. 

 

POLE EMPLOI à Château-Thierry


Suite à l’action du 19 avril (voir bulletin de Mai), le salarié qui risquait de se trouver sans emploi à la fin de son CDD a été embauché en CDI. Une demi -victoire du point de vue de nos camarades de la CGT, car Olivier titularisé comme conseiller alors qu’il faisait fonction d’animateur d’équipe, est affecté à Amiens au lieu de Château-Thierry ; celui-ci a néanmoins accepté la proposition de la direction régionale de Pôle emploi. 


Policiers municipaux à St-Quentin

 

Dans le cadre d’une action nationale unitaire, les policiers municipaux ont entamé une grève des PV à compter du 1er Mai.

Ils entendent ainsi sensibiliser la population à leurs revendications : - revalorisation de leur carrière, prise en compte de la pénibilité et de la dangerosité de leur métier et la prise en compte des primes dans le calcul de leur retraite. Ils participeront à un mouvement national d’action le mardi 1er juin avec manifestation à Lille pour notre département. 


PÔLE EMPLOI dans l’Aisne


Dans le cadre de la journée nationale d’action du 8 juin, l’ensemble des sites de l’Aisne était en grève. Fortement suivi, ce mouvement avait pour but d’exiger les moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions (par exemple en titularisant les CDD voir ci-dessus) . A Laon sur 27 agents en poste 24 étaient grévistes. Les syndicats ont exprimé aussi leur solidarité en direction des collectifs de chômeurs. 

 

La Poste à Laon

 

le 15 mai, les facteurs votent à 100% pour le dépôt d’un préavis de grève illimité à compter du 18 mai.

Sans avoir à mettre en oeuvre cette grève, ils obtiennent un repos glissant par semaine au lieu d’un tous les 15 jours, un week-end de 3 jours (samedi-dimanche-lundi) toutes les 6 semaines au lieu d’un dimanche-lundi par mois, la remise en place de facteur de cycle et la réduction du nombre de jours sécables de 3 à 2 (tournées de remplacement). 


VIQUEL à Grisolles


Le 20 mai, 70% des salariés sont en grève pour exiger : + 5% d’augmentation de salaire, une prime de 500€ pour juin et dé-cembre, que les journées d’ancienneté soient laissées au choix des salariés, que les journées de repos soient accolées au week-end en période basse et le 13éme mois pour tous les salariés de l’entreprise. L’action s’est poursuivie jusqu’au 26 mai, jour de reprise du travail, pour engager des négociations au cours d’une table ronde qui avait lieu le 1er juin. Les salariés, avec leur syndicat CGT, étaient déterminés à reprendre le mouve-ment de grève si les négociations n’étaient pas concluantes. 

 


Le 27  mai dans l'Aisne  

 

A Laon

Plus de 500 participants à la manifestation organisée à l’appel des syndicats CGT-CFDT-FSU- et SUD qui a démarré du Pont de Vaux pour se rendre en cortège serré à la Préfecture.


A Hirson

Environ 150 militants se sont rendus à l’appel des syndicats CGT-FSU et FGRFP à Vervins en cortège de voitures. Ils ont bloqué le principal carrefour de la ville et les militants de la CGT en ont profité pour faire signer en nombre la carte-pétition Retraite.


A Soissons

Environ 600 participants au rassemblement à l’appel des syndicats CGT-CFDT -FSU-SUD et UNSA.

Mais des centaines de personnes ont ensuite rejoint la manifestation durant le parcours sous une pluie battante.


A Château Thierry

Plus de 500 participants à la manifestation au départ de la place Paul Doumer à l’appel des syndicats CGT-CFDT-FSU-UNSA et FAFPT (ci-dessus la prise de parole devant la mairie).


A Saint - Quentin

Environ 1000 manifestants se sont rassemblés vers 17h00 place du Huit Octobre à l’appel des syndicats CGT-CFDT-FSU-UNSA et SUD.

La manifestation s’est ensuite dirigée vers la place de l’Hôtel de Ville où a eu lieu la prise de parole avant la dislocation. Une motion a été déposée auparavant à la Sous-préfecture.


 

VIE SYNDICALE

SYNDICALISATION / RENFORCEMENT

 

Groupement de Radiologie à Laon : Nouvelle Base avec 5 adhésions réalisées - Transports Papin à Montcornet : Nouvelle Base avec 2 adhésions réalisées - Office Social à Saint-Quentin : Nouvelle Base avec 9 adhésions réalisées à suivre ... 


FAITES - NOUS CONNAITRE LE NOMBRE DE SYNDIQUÉS,

LES ADHÉSIONS REALISÉES

ET VOS INITIATIVES DE RENFORCEMENT !

 

Elections professionnelles

 

FM LOGISTIC à Epaux-Bézu

La CGT fait le plein des sièges au premier collège, 4 sièges sur les 4 à pourvoir ...


FM LOGISTIC à Château Thierry

… et 2 sièges sur 4 sur ce site toujours au 1er collège, à noter que les 2 nouveaux élus ont participé à la formation d’accueil.

 

Formation syndicale


 * Stage Prudis (2éme Session à Laon):

 

6 conseillers prud’hommes de Laon et Soissons qui ont planché sur l’audience prud’homale.


* Formation Syndicale d’Acceuil à Château Thierry :

Une réussite avec 14 participants pour une journée d’apports de connaissances et d’échanges interactifs Des militants très satisfaits qui attendent avec impa-tience la Formation Syndicale Générale de 1er Niveau. 

 

 

La Bourse du Travail à Saint Quentin

Menacée par le patronat et ses représentants !

 

 

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Lorsque les Chambres Syndicales Ouvrières demandent la création d’une Bourse du Travail en 1889, la municipalité bourgeoise de l’époque motive essentiellement son refus (de 13 pages) au fait que les bâtiments de l’ancienne abbaye de Fervaques devaient être restaurés ou reconstruits et surtout que l’objet de cette Bourse du Travail étant principalement la suppression des bureaux de placements privés cela porterait atteinte à la liberté des employeurs.

 

Cette demande syndicale était certainement aussi motivée par le fait que le «Palais de Fervaques» était le siège des tribunaux , il était donc logique que l’action pour une justice sociale y soit intégrée.

Le nouveau « Palais de Fervaques » qui coûta 3 millions de francs-or, fastueux pour l’époque, ne verra la création de cette Bourse du Travail qu’en 1901 avec l’arrivée d’une municipalité socialiste l’année précédente .

 

Ce court rappel historique permet de resituer les choses, déjà à l’époque la droite soucieuse des intérêts du patronat s’oppose à l’organisation défendant les intérêts des ouvriers.

L’histoire de notre syndicalisme fait qu’aujourd’hui ces locaux ne sont occupés que par la seule CGT, mais ce sont surtout les locaux historiques, et donc le symbole, du syndicalisme dans l’Aisne.

Ce sont dans ces lieux que les salariés ont fait vivre la solidarité, la fraternité, la construction des luttes sociales depuis plus d’un siècle.

 

C’est bien ce lieu symbolique qui est visé lorsque le Sénateur-Maire UMP en 2004 informe la CGT qu’il entend bien mettre fin au contrat d’occupation des locaux au prétexte d’un agrandissement nécessaire des locaux de la justice dont celui des prud’hommes dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire.

Nouvelle carte judiciaire qui a supprimé de nombreux tribunaux dont 3 conseils de prud’hommes sur 6 dans l’Aisne, cela n’a pas gêné le Sénateur-Maire ni le ministre du Travail de l’époque BERTRAND.

 

Sans vouloir faire de la politique politicienne, force est de constater que c’est une municipalité socialiste (socialiste d’avant 1920) qui a octroyé ces locaux alors que la municipalité bourgeoise précédente s’y refusait depuis 12 ans, c’est une municipalité d’union de la gauche avec un maire communiste qui les a totalement rénovés en 1992 et c’est un maire de droite qui veut les reprendre. D’ailleurs des situations quasi-identiques existent à Châteauroux par exemple ou à Vincennes, toutes deux municipalités UMP !

Evidemment le siège de la CGT dans un centre-ville embourgeoisé et peuplé d’immeubles de standing, ça fait tâche ! Et si en plus, on peut affaiblir la première organisation syndicale de ce pays en la privant de locaux lui assurant une autonomie fonctionnelle, c’est encore mieux pour la droite et pour le patronat !

Donc en pleine crise du système capitaliste, en pleine déroute économique, en pleine flambée du chômage et de vagues de licenciements... la réponse sociale du 1er magistrat de la ville c’est : la CGT dehors ! C’est inacceptable ! C’est intolérable !

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