Travailleurs-euses sans papiers : On n’évacue pas une réalité économique avec une descente de police

Publié le par Ud Cgt de l'Aisne

Ce matin le ministère de l’Immigration a fait procéder à l’évacuation des salariés sans papiers grévistes, 8 rue du Regard Paris 6ème, en grève comme des milliers d’autres dans la région parisienne pour obtenir des critères de régularisation objectifs et applicables sur l’ensemble du territoire et pour que cesse l’arbitraire des décisions préfectorales.


Mais on n’évacue pas une réalité économique avec une descente de police. Est-ce un hasard si cette évacuation intervient quelques heures après la présentation au Conseil des ministres d’un énième projet de loi sur l’immigration, qui, entre autres, vise à fermer administrativement les entreprises qui emploient des travailleurs sans papiers ?


Dans le même temps, un certain nombre d’entreprises et de représentants d’employeurs se sont engagés le 3 mars dans une « approche commune » avec les organisations syndicales pour régler positivement la situation de ces salariés.


De plus en plus de voix s’élèvent pour affirmer que licencier, voire expulser, des salariés parce que « sans papiers », tout comme fermer des entreprises parce qu’employant des salariés sans papiers ne résout rien. Cela ne fait que déplacer le problème et dégrader encore un peu plus la situation de ces salariés et donc la qualité du marché du travail dans notre pays.


Nous réaffirmons que la réponse à la question posée par la présence sur notre sol de très nombreux salariés sans papiers passe par la régularisation de ces salariés, selon des critères objectifs, simplifiés et identiques sur tout le territoire national.


Les discours idéologiques ne sont pas de mise. La CGT demande au ministre du travail de recevoir enfin les organisations syndicales sur cette question.

Publié dans Sans Papiers

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